améliorer la qualité et la traçabilité du miel grace à la certification de miellerie

En interrogeant deux industriels (Français) de l’alimentation sur leur perception de l’offre en produits de la ruche, voila ce que l’on peut entendre :

« En dépit de la demande, nous avons renoncé à acheter du miel compte tenu du risque de réputation sur les miels de mélange de provenance douteuse » . « Nous n’achetons que très peu de miels qui sont tous certifiés Bio même si nous avons bien conscience que le label Bio ne répond pas à toutes les exigences qualité de nos procédés ».

L’un est un grand groupe international de l’agroalimentaire, l’autre une belle entreprise qui se développe avec succès sur le marché du Bio et des produits naturels. Les deux expriment finalement une double exigence pour des engagements en matière de qualité et de traçabilité envers leurs fournisseurs de miel potentiels. Rien de très étonnant puisque ce sont des standards dans l’industrie agroalimentaire. Mais des exigences difficiles à satisfaire vue l’organisation actuelle du marché du miel en France : faible adoption de standards de mielleries, impossibilité de garantir la traçabilité de miels de mélange de provenances multiples, ….

Pourquoi c’est dommage

Le miel est un produit attractif, on sait la demande en France non satisfaite (en quantité comme en qualité), le nombre de producteurs de miel qui ont fait un effort de professionnalisation est tout de même à considérer. Produisons un miel de terroir aux standards de qualité de l’industrie la plus exigeante et l’ensemble des acteurs y trouvera son compte.

Où sont les obstacles ?

Le fossé à combler entre la « culture de procédures qualité » du monde industriel et les « bonnes pratiques d’extraction » des mielleries les mieux conçues n’est pas forcément insurmontable. Pour les apiculteurs désireux de progresser vers une meilleure valorisation de leur production, c’est un enjeu  de rapprochement de cultures, d’alignement sur des pratiques industrielles, de compréhension des modes de fonctionnement aval.

Pour cela, il y a différentes choses à bien comprendre. Tout d’abord que l’industrie (de production et de transformation) alimentaire est extrêmement normée, et c’est bien normal au regard des risques sanitaires. Alors certes, le miel est un aliment « sur », sa production a donc échappé assez largement à des règles et contrôles en matière de sécurité alimentaire (mention particulière toutefois pour le botulisme). Mais pour autant, impossible de demander à un industriel très soucieux de conserver un niveau de certification qualité de ses usines, de faire une exception pour le miel.

Même chose en ce qui concerne les exigences de traçabilité. Le quotidien d’un industriel est d’être en situation d’analyser une réclamation d’un consommateur, fondée ou non, incriminant un de ses produits – et donc d’être en mesure de remonter la chaine, comprendre le problème, rappeler le ou les lots potentiellement concernés. Connait-on beaucoup de producteurs de miels qui sont en mesure d’identifier le couple rucher/miellée à partir d’un numéro de lot ?

Alors oui, cela suppose d’ajuster ses habitudes. Mais avec un peu de réflexion on trouve des solutions d’un bon rapport coût/bénéfice.

Quelle solution ?

Il faut savoir qu’au sein de la filière agroalimentaire, la norme de référence s’appelle ISO 22000. Dans sa version 2018 cette norme couvre assez largement d’une part les « bonnes pratiques » de la filière, un volet consacré à la « maitrise des dangers » qui sécurise l’ensemble du processus et un troisième volet très orienté « système de pilotage », en gros la définition de procédures, notamment pour tout ce qui touche à la traçabilité.

Outre qu’il ne faut pas la considérer comme une norme certifiable mais plutôt comme une norme « référentiel » d’amélioration continue, elle donne un cadre intéressant pour se faire évaluer et pouvoir communiquer sur son niveau de qualité vers son client (industriel ou pas).

Apis Vitae propose une prestation de diagnostic qualité-traçabilité basée sur une méthode (et un outil) qui est une déclinaison de la norme ISO 22 000 adaptée à la production de miel. Le diagnostic « Scope 22 000 » va au-delà d’un simple « audit de miellerie » car il balaie la chaine de production de bout-en-bout, c’est-à-dire des pratiques au rucher jusqu’à la mise en place de la procédure de rappel d’un lot. La prestation peut vous être proposée en deux temps : un «audit à blanc» qui sert d’analyse des écarts et permet de faire la liste des actions priorisées. L’évaluation formelle qui intervient 4 à 6 mois plus tard.

Vous vous intéressez au sujet, aimeriez en savoir plus ?

Vous cherchez à valoriser votre production de miel, gelée, pollen, propolis, que vous soyez en vente en vrac ou vente directe ?

Vous êtes en réflexion pour une refonte ou réorganisation de votre miellerie ?

Contactez-nous.

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